lundi 24 août 2009

La spoliation des terres agricoles continue...en Afrique !

 Après le Madagascar et récemment le Sénégal, les terres agricoles Africaines continuent de défrayer la chronique. En effet, ce sont celles du Mali qui sont sous les projecteurs avec ce projet libyen de s’approprier plus de 100 000 ha dans l'Office du Niger, principale zone rizicole du pays. Via l’entreprise MALIBYA.

A chaque fois le scénario est le même, les populations des pays concernés ne sont mises au courant qu’après la mise en exécution par l’un des contractuels (en l’occurrence l’agroindustriel qui a eu l’aval des autorités) des termes du contrat. Le pire, ces terres sont vendues ou rétrocédées par l’entremise de leurs propres gouvernements. A quel prix ? mystère et boule de gomme !

Ce que nos gouvernants doivent comprendre, c’est que ces terres n’ont pas de prix !

Certes, l’agriculture dans beaucoup de pays en développement a été négligée ces 30 dernières années, aussi bien dans les politiques de coopération au développement que dans les budgets nationaux. Et cela malgré la rectification des uns (la Banque Mondiale à travers son rapport 2008) et des autres (la FAO qui veut aider les agriculteurs pauvres à devenir des entrepreneurs avec l'élaboration d'un manuel).

Le constat est là : c'est le sacrifice de l'agriculture vivrière qui a plombé tous nos outils de développement.

Sans faire une comparaison avec la bataille des contrats miniers en Afrique qui est perdue d’avance. Le combat contre l’accaparement des terres des petits paysans par des grandes entreprises nationales et étrangères vient de commencer et ne doit en aucun cas être laissé aux seules mains de nos autorités. Car contrairement aux mines, notre survie dépendra de la gestion et de la mise en œuvre de ces terres pour ne pas rendre nos pays plus vulnérables combinés aux effets du changement climatique qui sont sans équivoques.

Et si on n’y prend pas garde, cette boulimie foncière aiguisée par la crise alimentaire constitue le séisme alimentaire qui plongera à jamais nos pays dans la Dépendance (par ricochet dans la Famine) et anéantira tout espoir de relance de l’agriculture familiale (des petits producteurs) socle d’une vraie sécurité alimentaire.

Que faire pour faire face ?

La plupart de gouvernements impliqués dans l'octroi des terres justifient leur acte que cela entre dans le cadre de leur projet stratégique de développement. Or contrairement à l'entendement de nos gouvernements tout projet stratégique doit commencer par la mise en exécution de la déclaration de Maputo (consacrer 10% de leur budget national à l'agriculture).

Entre autre, Olivier De Schutter (Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation) a posé une ébauche de solution à travers 11 Principes pour réguler les achats de terres à large échelle.

Mais surtout qu’est ce qu’il ne faut pas faire ?

Aucun plan d’actions ne doit être élaboré sans un diagnostic associant les principaux concernés à savoir les petits producteurs. D’autant plus que les « partenaires » des politiques de coopération au développement de nos pays occultent le Référentiel des petits producteurs pour les sorties de crises car n’ayant pas le plus souvent les mêmes critères d’appréciation.

Pour preuve la définition de priorités malgré des chiffres sans équivoques. Ce que M. De Schutter a bien traduit en ces termes :

"Evitons de nous laisser trop mystifier par les chiffres. Le récent G8 de L’Aquila a promis 20 milliards de dollars sur trois ans pour l’agriculture dans les pays en développement. Mais que ceci veut-il dire au juste ? Ceci demeure très insuffisant par rapport aux besoins estimés de l’agriculture dans les pays d’Afrique subsaharienne : les agences des Nations Unies, FAO en tête, chiffrent à 25-30 milliards de dollars par an, pour une période de cinq ans, les montants nécessaires à une revitalisation de l’agriculture dans cette seule région. En outre, une partie des sommes promises à L’Aquila avait déjà été programmée dans les budgets des gouvernements. Les promesses des sommets précédents n’ont pas toujours été tenues : à peine la moitié des 10 milliards promis au G8 précédent, tenu à Hokkaido en juillet 2008, ont été déboursés, et une proportion plus petite encore des montants promis lors du sommet mondial sur l’alimentation tenu à Rome en juin 2008 ont été libérés. En outre, ce qui importe, ce ne sont pas seulement les montants versés, mais aussi et surtout leur destination, c’est-à-dire le type de projet de développement qui sera soutenu et la contribution à des stratégies définies au plan national. Je préconise pour ma part deux choses : premièrement, à travers une réforme du Comité de la sécurité alimentaire mondiale de la FAO (Committee on World Food Security (CFS)), une meilleure reddition des comptes de la part des gouvernements, et un contrôle plus rigoureux du respect des engagements pris ; deuxièmement, un réinvestissement dans l’agriculture familiale et durable, par la fourniture de biens publics (moyens de stockage, communications, investissement dans la promotion des pratiques agro-écologiques), plutôt que simplement par la fourniture d’intrants...."

Pour de plus amples informations sur les terres agricoles, lire le site de Farmlandgrag

mardi 23 juin 2009

"Prix Nobel de l'Agriculture" décerné à Gebisa Ejeta de l'université de Purdue dans l'Indiana

Le 11 juin dernier, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat et Kenneth Quinn présidente de la fondation "World food prize fundation" ont annoncé le lauréat du Prix mondial de l'alimentation "World Food Price" pour l'année 2009. L'Université de Purdue est pour la deuxième fois, en trois ans, honorée pour la nomination d'un de ses chercheurs, le professeur d'agronomie Gebisa Ejeta qui se verra décerner le 15 octobre prochain, lors d'une cérémonie qui se tiendra à Des Moines (Iowa) le prix, accompagné d'une prime de 25.000 dollars.

Le "world food prize" est considéré comme le "prix Nobel" dans le domaine de l'agriculture. Gebisa Ejeta a été honoré pour ses recherches relatives à l'amélioration de la production et des caractéristiques de résistance du sorgho. Originaire d'Ethiopie, Ejeta connaît bien les effets dévastateurs de la sécheresse et des plantes parasites sur les cultures de sorgho. Le sorgho est l'une des principales cultures vivrières africaines qui nourrit plus de 500 millions de personnes sur tout le continent. Cet évènement sera marqué par la présence de Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, très engagé dans la lutte contre la famine en Afrique à travers la fondation "Bill and Melinda Gates foundation".

Le sorgho commun (Sorghum bicolor), ou sorgho à sucre, est une plante herbacée annuelle de la famille des Poaceae (Graminées). C'est une plante de 1 à 3 mètres de haut, à tige cylindrique pleine, portant une inflorescence terminale en panicule compacte; celle-ci regroupe des épillets d'une ou deux fleurs bisexuées. Cultivé soit pour ses graines, soit comme fourrage, le sorgho tient le cinquième rang mondial en terme de production, après le maïs, le blé, le riz et l'orge.

Le généticien Gebisa Ejeta a mis au point des variétés de sorgho résistantes à la sécheresse et également à la plante parasite Striga hermonthica. Il a commencé ses recherches en 1980 dans le nord du Soudan avec la mise au point de Hageen Dura-1, le premier plant de sorgho résistant à la sécheresse et permettant d'obtenir des rendements allant jusqu'à 150% du sorgho traditionnel. Aujourd'hui près de 1 million d'hectares de ce plant de sorgho sont cultivés annuellement au Soudan. Ses travaux ont également concerné l'étude du Striga, Striga hermonthica, plante parasite qui provoque de graves dommages sur les plants de sorgho, mil et maïs en Afrique. Cette plante serait responsable de la perte de près de 40% des récoltes de Sorgho. L'importance des pertes de rendement subies par les cultures est liée au mode de vie parasitaire du Striga. Après avoir germé en réponse à des inducteurs de germination libérés par la racine de son hôte, le Striga développe un genre de suçoir, l'haustorium, qui se fixe au niveau de la racine de la plante, la pénètre et établit une connexion entre les vaisseaux conducteurs de sève des deux plantes. Cela permet au parasite de prélever chez son hôte l'eau, les éléments minéraux et les substances organiques nécessaires à son développement. Le Striga altère aussi l'activité photosynthétique de la plante. Le montant des pertes en Afrique est évalué à 7 milliards de dollars US (5,2 milliards d'euros). Arracher le Striga se révèle inefficace, car il parasite les racines de la plante hôte bien avant qu'elle ne germe. Il produit par ailleurs, de nombreuses graines dont la période de dormance dans le sol peut atteindre 20 ans.

La suite : ici

 

lundi 19 janvier 2009

Riz Nerica - un autre piège pour les petits producteurs Africains ?

Le Nouveau riz pour l’Afrique (NERICA) a succité beaucoup d'espoir depuis sa mise au point au milieu des années 1990. Mais  si l'on en croit à un nouveau rapport de GRAIN, c'est un autre piège pour les petits producteurs Africains. 

Extraits :

Les variétés de riz Nerica, obtenues par un croisement entre des riz africain et asiatique, sont actuellement qualifiées de « plantes miracles » susceptibles d'apporter à l'Afrique une révolution verte du riz annoncée depuis bien longtemps. Une puissante coalition de gouvernements, d'instituts de recherche, de semenciers privés et de bailleurs de fonds ont engagé une grande initiative pour diffuser les semences de Nerica dans l'ensemble des rizières du continent. Tous affirment que le Nerica donnent de bons rendements et assurer l'autosuffisance de l'Afrique en matière de production rizicole.
 
Le riz représente l'une des principales cultures vivrières en Afrique et il est indéniable que ce continent doit augmenter la production de cette céréale. En partie du fait d'une population urbaine en croissance rapide, l'Afrique sub-saharienne est passée d'une production qui excédait ses besoins en 1961 (112% de sa consommation) à une situation actuelle dans laquelle elle doit couvrir 39% de sa consommation par des importations. Le coût annuel de ces importations atteint presque 2 milliards de dollars.
 
Cependant, hors des murs des laboratoires, le Nerica ne s'avère pas à la hauteur de la publicité tapageuse qui en est faite. Depuis que les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1996, les expériences ont été mitigées chez les agriculteurs, qui signalent un certain nombre de problèmes. Les paysans jugent qu'il s'agit d'une culture exigeante par rapport aux variétés locales. Pour obtenir de bons résultats, les paysans doivent avoir une facilité d'accès aux engrais, aux pesticides et aux services de vulgarisation, ce qui n'est pas le cas pour la majorité d'entre eux. Le plus grave problème lié au Nerica est peut-être que sa promotion s'intègre dans un vaste mouvement d'expansion de l'agrobusiness en Afrique, qui menace de faire disparaître les fondements même de la souveraineté alimentaire : les petits producteurs et leurs systèmes locaux de semences .


Lire ici : les avantages de cette nouvelle technologie africaine pour l’Afrique par l'ADRAO

Lire ici (le point de vue contraire de la revue GRAIN) et  (le rapport établi)

vendredi 9 janvier 2009

L’Afrique peut-elle nourrir l’Afrique ?

C'est bien possible, à condition de mettre en place les préalables (en 6 points) définies par, l'actuel Directeur du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) Pape Abdoulaye Seck (ex DG de l’ISRA) :

1. Augmenter les budgets du secteur agricole, les pays africains ne consacrant en moyenne que 4 % de leur budget à l’agriculture. Près de six ans après la résolution de Maputo, qui exprimait la volonté des 53 États de l’Union africaine de porter à 10 % ce montant, seuls 10 pays ont tenu leur engagement.

2. Investir davantage dans la recherche pour permettre la découverte de solutions techniques mieux adaptées au continent. L’Afrique doit ainsi majorer sa contribution à la recherche scientifique mondiale, où sa participation en capital n’est que de 0,3 %.

3. Maîtriser l’eau pour sécuriser la production et augmenter les rendements. Selon la FAO, l’Afrique n’utilise que 4 % de ses ressources renouvelables en eau. Le riz irrigué permet pourtant de faire deux récoltes annuelles et d’obtenir des rendements trois à quatre fois plus élevés qu’en culture pluviale.

4. Mettre en place des infrastructures de base (stockage, routes, etc.), pour permettre de lutter contre les pertes postrécoltes (qui peuvent représenter 40 à 60 % de la production), mais aussi pour développer des opportunités d’accès au marché et augmenter les revenus des habitants ruraux d’au moins 30 %.

5. Faire des subventions ciblées pour l’acquisition de facteurs de production tels que les semences améliorées, les engrais, l’outillage, etc. En Afrique, pour certains produits tels que le riz, les rendements actuels ne représentent que 30 % environ des rendements potentiels. Il faut donc des subventions ciblées pour compenser le coût des innovations technologiques nécessaires à une hausse significative des rendements agricoles.

6. Enfin, les pays africains doivent soutenir sans faille les stratégies continentales de relance agricole, comme le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (CAADP) du Nepad.

Lu dans Jeune Afrique

lundi 8 décembre 2008

Claque et décalques ...

C'est le titre d'une nouvelle chronique culturelle sur seneweb. A paraître tous les lundis.

L'intitulé du premier numéro Célébrer le sous développement…, et le message introductif donnent le ton :

"Comment sortir intact de l'ultra modernité lorsque les recours aux outils conceptuels empruntés à l'étranger semblent inopérants? Comment repenser le développement de l'Afrique? C'est dans ces dédales que nous entraîne l'écrivain et critique Amadou Gueye Ngom, pour une déconstruction-reconstruction de la notion même du développement. Sans chercher à calquer ou décalquer sa démarche, j'invite vivement les lecteurs de Seneweb dans cette aventure semée d'embûches mais plein de ressources"

Lire la suite ici

vendredi 5 décembre 2008

Le nouveau site du PIP

Créé par l'Union européenne, à la demande du Groupe des Etats Afrique Caraïbes Pacifique (ACP), le Programme Initiative Pesticides (PIP) a pour objectif spécifique d’assurer l’adéquation des productions horticoles ACP d’exportation à la réglementation européenne en matière de gestion de la qualité sanitaire.

La première phase du PIP a duré 7 ans et s’est achevée en juillet 2008.

Cette phase a permis la mise en conformité d’un certain nombre d’opérateurs ACP aux exigences européennes réglementaires et surtout commerciales.

Une seconde phase est en cours de démarrage.

Ainsi ce programme, mis en oeuvre par le COLEACP, vise deux objectifs principaux :
  1. Permettre aux entreprises ACP de se conformer aux exigences européennes en matière de qualité sanitaire et de traçabilité ;
  2. Consolider la place des petits producteurs dans la filière d'exportation horticole ACP.

Partenaire de l'entreprise, le programme entend ainsi la soutenir à chaque étape, en l'informant sur l'évolution de la législation européenne mais aussi en l'aidant à répondre de façon concrète à des questions aussi diverses que les adaptations à réaliser, leur coût, les moyens humains et financiers à mobiliser.

Les activités menées par le PIP sont organisées selon quatre composantes opérationnelles :

  • les bonnes pratiques en entreprise
  • le renforcement des capacités
  • la réglementation
  • l'information et la communication

Pour de plus amples informations visiter leur nouveau site :

http://pip.coleacp.eu/


lundi 6 octobre 2008

De bonnes informations agricoles !


La bonne information est le nerf de toute guerre, celle agricole ne fait l'exception. 

C'est ce qu' a compris cet ancien collègue avec la mise en ligne d'un site web qui sera d'un atout considérable pour "booster" l'agriculture sous nos tropiques.

Et selon ses propres termes :

Ce Site, libre d’accès, est une source d’information sur les techniques culturales et la gestion des exploitations agricoles. Les conseils sont destinés à la Vallée du Fleuve Sénégal mais peuvent moyennant quelques adaptations servir aux professionnels de la plupart des régions semi-arides."

Vous y trouverez de la documentation sur l'agronomie en général, la région de la vallée du fleuve Sénégal, des Guides de producteurs (Riz par exemple) et d'itinéraires techniques de production des cultures fruitières et légumières sous abris et pleins champs.

Pour y acceder cliquez ici


jeudi 25 septembre 2008

USA : Politiques agricoles des candidats

La mondialisation a mis à nu une évidence crue "quand les USA s’enrhument, le reste du monde éternue". La récente crise financière en est la preuve.

De ce fait il ne faut pas attendre l’élection du futur président des yankees pour subir essayer de décortiquer leur nouvelle politique agricole.

En effet la position des uns et des autres sur la question va surement nous affecter. Surtout les petits producteurs africains qui pratiquent exclusivement l’agriculture familiale.

En résumé les vues des candidats sur l'agriculture se recoupent (par exemple sur la limitation des subventions) mais peuvent diverger (par exemple sur le soutien à l'éthanol).

Ainsi les deux candidats expliquent leur position sur d'autres questions agricoles sur leurs sites web respectifs. Pour plus d’infos :

La position d'Obama ici

La position de McCain .

mercredi 24 septembre 2008

Réchauffement climatique : Dakar sous les eaux et bon hivernage

Au Sénégal, l'hivernage (période pluvieuse) tire vers sa fin (?) en laissant derrière lui désolation et espoirs de bonnes récoltes. 

Entre des banlieues de Dakar sous les eaux (la désolation) et l'ensemble du pays bien arrosé dans le temps et dans l'espace (espoir) faut t-il se réjouir des effets du réchauffement climatique ou s'en désoler ?

Laissons Mame Gorgui apprécier avec les retombées sur la GOANA !

Par contre sur le réchauffement de notre chère planète, alors que des indicateurs de plus en plus alarmants sont mis en évidence par exemple avec la fonte de l'inlandsis au Groenland plus rapide que prévue par les chercheurs, d’autres temporisent relativisent en soutenant qu’il n’y a pas raison de s’inquiéter car tout ceci n’est que mystifications et falsifications basées sur des erreurs de calcul ou de modèle, des fautes de raisonnement.

Peut être que mon point de vue peut paraître ou être qualifiée d'atypique.

En effet en me rappelant de nos cours de paléontologie à la Fac, il a été prouvé que l'homme occupe une place insignifiante dans le temps et dans l'espace de l'histoire géologique. Pourquoi se préoccuper d'une espèce dont le sort est scellé et connu d'avance ! Nous allons disparaitre ou évoluer qu'on le veuille ou non. Mon souci est ailleurs. En effet avec tous les dégâts de l'Homo sapiens sapiens sur la planète l'extinction de l'Humanité  s'accélère et aura lieu plutôt que prévu ! D'où l'homme doit seulement lever son pied sur l'accélérateur de son déclin.

Juste ma modeste contribution pour participer au débat entre ces deux théories qui reste ouvert !



mercredi 13 août 2008

Viva holidays !

Je pars en vacances ...... et le blog aussi.

GOANA oblige je cultive du riz pendant un mois au village à Madina Ndiathbés (sur la photo son pont construit par Mame Gorgui himself) .

A la rentrée prochaine pour d'autres articles plus agricoles et moins politiques ......... à moins que !

vendredi 8 août 2008

Esprit(s) des JO


Ce jour 080808 se sont ouverts les jeux Olympiques à Beijing. Fallait-il les boycotter ou y participer ? La question s'est posée parce que la Chine est au banc des accusés sur le respect des droits de l'Homme.

Or celui qui réhabilita les JO modernes, baron Pierre de Coubertin, sans le nommer est loin d’être un modèle pour l’égalité entre les races et les genres. Surtout que ce "fanatique colonialiste" comme il aimait bien se définir n’a jamais caché son légendaire soutien à Hitler.

Son portrait est résumé dans cet article qui s’offusque contre sa réhabilitation.

Pire ses propos sur l’égalité entre les races et les sexes sont inimaginables :

….. Sur les races

« Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts. » (Éducation anglaise).

« La théorie de l'égalité des droits pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement s'abaisser à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a raison à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée. » (The Review of the Reviews, avril 1901).

« La première caractéristique essentielle de l’olympisme ancien aussi bien que de l’olympisme moderne, c’est d’être une religion. En ciselant son corps par l’exercice comme le fait un sculpteur d’une statue, l’athlète antique honorait les dieux. En faisant de même, l’athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau. » (Pierre de Coubertin, Les Assises philosophiques de l’Olympisme moderne).

« Les races sont de valeur différente et à la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance. » cité par Boulogne dans La Vie et l'œuvre pédagogique de Pierre de Coubertin.

… au sujet de la participation des femmes aux compétitions sportives :

« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les J.O. doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs.»
... et quelques idées reçues :
Coubertin n’est pas un apôtre de l'amateurisme, la devise olympique "citius, altius, fortius" (plus vite, plus haut, plus fort) est du père Didon prieur du collège d'Arcueil et surtout, il n'a jamais dit « l'important c'est de participer », mais en 1908, il reprend une phrase de l'évêque de Pennsylvanie : « L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ».

jeudi 7 août 2008

Les OGM arrivent ......


...... au Burkina Faso
avec l'acceptation officielle par les autorités de la culture du coton Bt (produit par le géant américain Monsanto).
L'article rapporte que les redevances sur le coton génétiquement modifié vendu aux producteurs Burkinabé seront partagées : les agriculteurs locaux recevant 72 pour cent des produits des ventes de semences et Monsanto 28 pour cent .
En effet selon la directrice Zourata Lompo, de l’Agence nationale de biosécurité du Burkina Faso (ANB) "Il s’agit d’un régime de copropriété. Si le gène appartient à Monsanto, tout le travail scientifique pour la sélection et l’évaluation de performance et de toxicité a été effectué par des scientifiques burkinabés sur des variétés burkinabés".
Selon les chercheurs Burkinabé, ce coton Bt réduit le besoin d’utilisation de pesticides des agriculteurs et augmente leurs rendements d’environ 30 pour cent.
En attendant que de telles estimations se confirment, le coton Bt est la principale cause des cas de suicides chez de nombreux paysans indiens. Car non seulement l'Helicoverpa (principale chenille ciblée) est devenue resistante aux toxines produites par le coton Bt et en plus les producteurs indiens ne parviennent plus à rembourser les dettes contractées pour l'achat des semences du coton Bt et n'ont plus de semences de coton traditionnel.
Les autorités Burkinabé devront évaluer ces risques mais aussi définir la distance entre champs transgéniques et non transgéniques pour s’assurer qu’il n’y ait pas de pollinisation croisée pour une "dissémination limitée et contrôlée" !

.......et participent à la lutte contre les mines antipersonnelles
grace à la découverte par les chercheurs de l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud qui ont introduit auprès du gouvernement une demande d’autorisation d’essai du tabac génétiquement modifié (GM) « RedDetect », mis au point par la firme biotechnologique danoise Aresa.
Ce tabac vire du vert au rouge vif lorsqu’il détecte la présence de dioxyde d’azote provenant des mines enfouies dans le sol, et pourrait être un moyen économique d’aider à nettoyer les champs de mines des zones de conflit.
L’essai en champ sud-africain servirait à mesurer comment le tabac transgénique RedDetect réagit à la sécheresse et aux températures extrêmes.
Cette découverte sera d'un grand secours pour prés de 80 pays "infestés" par ces engins de la mort dont l'Angola, Afghanistan ....... et aussi au sud notre pays en Casamance!

vendredi 4 juillet 2008

Plus de 56% des sénégalais prêts à s'exiler !

Lu pour vous dans le blog de Boy Town

L’article paru dans le New York Times va sans doute donner des urticaires du côté du Palais Léopold Sédar Senghor. En effet, sous la plume de Lydia Polgreen, le Sénégal, qui était jusque-là considéré comme la vitrine de l’Afrique, affiche une pâle image où la misère, la désolation et le désespoir étalent leurs tentacules derrière un ilot scintillant du côté atlantique qui clone les féeries de Dubaï.

C’est surtout quelques résultats d’une étude de l’Agence américaine pour le développement international, l’Usaid, et un sondage de Gallup, qui servent au journaliste du New York Times, d’illustration du mal-vivre sénégalais, accentué par «le manque de transparence dans les affaires publiques et les transactions financières», mais aussi «une corruption chronique».

Suite de l'article ici
L'article original (en anglais) dans le nytimes


jeudi 3 juillet 2008

Innovation : Conservation des mangues post-récolte


Selon la revue Spore (dans sa livraison de juin 2008 N° 135), "l'institut brésilien de recherche agronomique (EMBRAPA) a mis au point une nouvelle méthode de conservation des mangues après la récolte. On pulvérise sur les fruits une solution de dextrine, un glucide obtenu par transformation de l'amidon. La pellicule protège la qualité des fruits pendant environ 30 jours en retardant leur maturation et en évitant les attaques des microorganismes".

La vulgarisation de ce procédé sera d'un grande utilité pour nos exportateurs d'autant plus qu'on a constaté une résurgence de l'attaque d'anthracnose sur plusieurs lots exportés récemment.


Site de Empraba (en protugais) ici et pour les contacter.


mercredi 2 juillet 2008

La comédie du pouvoir !


Dans leur éditorial commun signé ce week end (Debout frères… !), les journalistes sénégalais se posent la question à propos de Mame Gorgui et son équipe : comment se sont ils "métamorphosés" vis à vis de leurs "alliés journalistes" d'avant alternance!

Je me suis beau remué les méninges, mais je n'arrive pas à comprendre comment l'accès au pouvoir métamorphose l'Homme.... Même ceux qui ont atteint l'âge de la sagesse.

J'ai commencé à y voir clair à la lecture de ce bouquin (1) écrit par une ministre qui relate les coulisses du pouvoir au temps où Jacques Chirac fut Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing (2).

Certes les époques et les contextes diffèrent mais ..... 

Extraits (Page 231 à 233)

...."Longtemps j’ai cherché à comprendre sans y parvenir ce qui rend les ministres si heureux de l’être quoiqu’ils prétendent.

Maintenant, expérience faite, je crois le savoir. C’est la dilatation du Moi que la fonction provoque.

JE se gonfle, s’enfle, s’étale, se dandine, caressé, courtisé, sollicité, photographié, insulté, caricaturé, entretenu par tout l’appareil qui l’entoure dans le sentiment de son importance et de sa singularité. Car JE ne fais plus rien comme tout le monde.

JE arrête, décrète, tranche, favorise, nuit, nomme, déplace.

JE traverse les villes en trombe, précédé de motards casqués qui font gicler de part et d’autre de leur sillon les automobilistes comme du gravier.

JE ne circule qu’accompagné d’un garde du corps, c’est donc que son corps n’est pas n’importe quel corps.

Quelques mois après la formation du Gouvernement, un ministre, neuf dans cet emploi, en était à exiger que les couloirs se vident lorsqu’il les traversait pour quitter le ministère, comme on enlève les voitures sur le passage des cortèges.

Cette dilatation du Moi atteint aisément, à des degrés divers, ceux qui, dans leur vie professionnelle, sont en  situation de domination. Mais le champ où ils évoluent, parce qu’il reste privé, est incommensurable à celui où transporte la comédie du pouvoir....."

...."La dilatation du Moi est aussi voluptueuse chez le fonctionnaire obscur et médiocrement rémunéré qui jouit de poursuivre pour fraude fiscale le chirurgien illustre, ou le chanteur en vogue. C’est celle qui accompagne, je le crains, tout pouvoir d’Etat, celui que n’altère jamais, aux jeux de qui l’exerce, le sentiment de la vanité de ce qu’il fait… Ne s’agit-il pas, en toutes circonstances, d’œuvrer en vue du Bien Commun ? ...."

....."Etrange phénomène, en vérité, que cette dilatation du Moi qui contamine parfois jusqu’à la famille et aux serviteurs de l’intéressé et que l’on voit d’autant plus accusé dans ses manifestations qu’il affecte un Moi fragile, vulnérable, incertain, contesté dans quelque autre part de sa vie, menacé d’aller fortement rétrécir à l’ombre s’il sort de cette lumière-là.

Les femmes semblent cependant moins comblées que les hommes par la jouissance dilatoire. Ce n’est pas la sagesse supérieure. C’est plutôt que, d’une façon générale, le Pouvoir ajoute à la séduction des hommes, alors qu’il retranche à celle des femmes....."

(1) Françoise GIROUD : La comédie du pouvoir "Ici est la rose, ici tu dois danser". Fayard 357 p

(2) Entre 1974 - 1976.

lundi 30 juin 2008

Au Burkina, la désertification n'est plus une fatalité

Des techniques traditionnelles permettent de lutter contre la désertification et de s'adapter au changement climatique. La preuve qu'il n'y a pas de fatalité, que même avec nos sols et sous nos climats, tout est possible. 

Lu dans Le Monde   


mercredi 18 juin 2008

GOANA : Une opportunité pour décoller !

Depuis la parution du célèbre brûlot de Réné Dumont "L'Afrique noire est mal partie" jusqu'à nos jours, la plupart des pays Africains francophones n'ont pas su tirer les leçons des échecs rencontrés pour la mise en place d'une vraie politique Agricole.

Une révision des politiques de développement antérieures s’impose !

A la lecture des termes de références du Conseil interministériel du 9 Mai 2008 et en toute objectivité, je crois que tout Sénégalais (quelle que soit l'obédience politique qu'il soit) doit adhérer à la GOANA pour plusieurs raisons, entre autre :
  1. La GOANA, loin d'être une politique agricole est une forme d'ambition, de sursaut en réponse au contexte mondial de crise. Le Grand réveil (à l’opposé du grand soir !) de la plupart des pays qui émergent ou qui sont développés est déclenché par des ambitions des gens qu’on croit fous parce qu’ambitieux pour leur pays, à l’image de Ben Yahouda qui a permis à Israël de retrouver une identité avec la réhabilitation de la langue hébraïque qui n’était plus usitée depuis des millénaires.
  2. La mobilisation de toutes les énergies permettra de booster l'économie dans toutes les régions du Sénégal. En effet la carte agricole mise en place en sera le moteur avec le développement des filières (maïs, manioc, riz, mil sorgho et fonio).
  3. Or qui dit mise en place de filières dit création de nouveaux circuits de commercialisation et intervention d’acteurs différents. Une valeur ajoutée pour toute l’économie et tout le monde y trouvera son compte qu’on soit acteurs directs (producteurs, transformateurs, Opérateurs Professionnels – OP -, exportateurs), indirects (transporteurs, intermédiaires) ou d’appui (SAED, ISRA, ANCAR, programmes de développement).

Pour ce faire :

  1. Il faut la mise sur pied dans chaque département agricole d’une structure de veille (cadre de concertation et de réflexion pour le développement ou autre dénomination) par les cadres/ressortissants/Opérateurs du terroir en collaboration avec les pouvoirs locaux (Présidents de Communauté Rurale – PCR -, etc.).
  2. Ce cadre de concertation ne se substitue pas à l’Etat, mais mobilise et sensibilise les paysans et entrepreneurs de leur localité à s’approprier le programme, car on ne peut pas réussir la GOANA sans ou contre les paysans ! Le cadre qui sera composé de comités restreints, après avoir effectué un diagnostic de toutes les potentialités de leur terroir, réfléchira sur les moyens de financement et de mobilisation de ressources pour la mise en place de projets durables relevant ainsi le défi de la pérennisation.
  3. Pour la problématique foncière, il faut partager avec intelligence les terres. En effet le partage des terres a été toujours le moteur d’intégration entre les Sénégalais. La région de Dakar en est l’exemple la plus pertinente (les Lébous ont gracieusement partagé leur terres avec les nouveaux arrivants i.e les autres sénégalais).
  4. Comme l’a bien rappelé le Chef de l’Etat, les terres ne seront ni vendues, ni louées ! mais affectées.
  5. A cet effet, les cadres/ressortissants du terroir peuvent s’associer avec des entrepreneurs venus d’ailleurs pour la mise en place de Consortiums (pour les Agrobusiness de production ou de transformation) ou s’investir directement avec les producteurs sous forme de GIE ou de Coopératives (tout en privilégiant les femmes et jeunes) pour la mise en valeur des terres. Ce qui pourra atténuer la crainte chez les autochtones de la spoliation de leur foncier.
  6. Au préalable les PCR doivent immatriculer les terres avant leur affectation pour bien délimiter les zones d’habitation, des zones de production et de non production (pour la préservation et le respect de la biodiversité).
  7. Les terres ne seront affectées qu’aux travailleurs de la terre !

En définitive, l’engagement de tous pour cette grande offensive est la clef pour vaincre la fatalité du sous développement !

vendredi 25 avril 2008

Comment le web changea le monde !


Comme je l'ai écrit dans mon premier post (Homo sapiens...... à web 2.0), Andrew Keen avait prédit que le net finira par nous faire des amateurs (opposés des professionnels !).


En attendant de le lire en intégralité (exemplaire envoyé gratuitement pour bloggeurs !), un livre intitulé Comment le web change le monde, l’alchimie des multitudes publié par Francis Pisani, co auteur va plus loin et explique comment le net ait bouleversé notre quotidien ............. pour dire notre vie!

mardi 1 avril 2008

Pouvoir quand tu nous tiens !

Au moment où Robert Mugabé (28 ans de règne sans partage) continue à s'agripper au pouvoir malgré une victoire éclatante de l'opposition, la bonne nouvelle vient du Botswana (l'info passera sûrement inaperçue) : l'actuel Président Festus Mogae se retire au bout de dix ans de mandat comme le prévoit la Constitution au profit de son vice-président Ian Khama.

Pourtant il avait toutes les raisons (et surtout les moyens comme tout roi Africain !) pour se maintenir et en plus tous les clignotants économiques sont au vert (son pays riche en diamants est devenu l'un des plus prospères d'Afrique contrairement aux géants miniers à ciel ouvert comme la RD Congo ou la Sierra Leone).

Que peut-on retenir cet économiste de 68 ans si ce n'est son amour pour son pays résumé selon ses propres termes : "Aussi sûr qu'un noceur paie ses excès d'une gueule de bois au réveil, un châtiment encore plus sévère attend une nation qui dépense sans compter pour satisfaire des plaisirs immédiats au lieu d'investir dans un développement durable."

Car aimer son pays c’est léguer un avenir prospère aux générations futures mais pas au profit de la seule "génération qu’on crée". N’est ce pas gouverner c’est prévoir.

Espérons que sa retraite politique fera tache d'huile auprès des deux octogénaires à savoir son voisin Zimbabwéen et notre Gorgui bien aimé !

Sur la photo : Festus Mogae en compagnie de Mugabé

mardi 18 mars 2008

Abdou Diouf aussi se met au blog !

Co-auteurs avec d'autres intervenants sur le site ideas 4 development, notre ex prési apporte son point de vues (on ne le voit plus sur la RTS !) sur diverses questions liées entre autres au développement, justice, diversité culturelle ..... (voir son blog)
A le lire je me demande si cet homme avait bien mérité notre sanction (surtout nous les jeunes) un certain 19 mars.
Mais enfin....... il le fallait car il avait 20 ans ! pour le prouver.
Passons à l'essentiel. Ce qui est salutaire c'est qu'il se met au web 2.0 et participe aux débats d'idées et prompt à recevoir des commentaires et critiques constructifs de la part d'internautes . Opportunité qu’il n’avait pas alors qu'il était au pouvoir (à moins que ses ex conseillers me prouvent le contraire). Pourtant d'autres présidents en exercices s'y sont déjà mis. Surtout si ça vient des présidents (de l’Axe du "mal" selon Bush and Co !) aussi sulfureux comme l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad (blog à lire absolument) !

lundi 10 mars 2008

Poutine, l'Afrique et nous

Poutine va devenir le futur premier ministre de son actuel premier ministre ! Certes c'est incompréhensible dans les traditions démocratiques mais en Afrique cela ne choque guère. Mais contrairement à ce qui se fait sous nos tropiques, où nos chefs d'Etat -sans vergogne - n'ont aucune gêne à modifier, re-modifier, tripatouiller la Constitution pour se maintenir au pouvoir, Poutine s'est conformé à la Constitution.

Et quel qu'en soit le prix à payer par les populations, nos "chers" Présidents, ne lâcherons pas .... la proie (pardon le pouvoir!) comme l'attestent les récentes manifestations au Cameroun avec une vingtaine de morts parce que Biya veut aller au delà de 25 ans de règne sans partage! Il ne s'est pas toujours rassasié! Idriss Déby est entrain de payer les conséquences, Lansana Conté n'en parlons pas!

Et la liste est loin d'être exhaustive.

Car ce que tous ces assoiffés du pouvoir n'ont pas compris c'est que la CONSTITUTION est sacrée !

Alors qu’ils doivent être les gardiens de cette même Constitution, « nos actuels pères de la Nation » n’en ont cure et feront toujours fi au Calendrier Républicain pour leur propre intérêt et ceux de leur clan. (Ah la génération du "concret" ! suivez mon regard).

C’est exactement ce qui se passe au Sénégal avec le régime "libéral" (qui n'a rien d'éthique libérale) qui se signale récemment par le report des élections locales au 22 mars 2009. Ils sont vraiment les champions des reports !

Ce qu'ils ne comprennent pas c'est qu'à chaque fois que vous modifiez une virgule de la Constitution vous venez de réaliser un coup d'Etat au peuple! Ce peuple souverain qui a voté la première loi fondamentale.

Imaginez le nombre de coups d'Etats perpétués par ce régime depuis le Réferendum de la Constitution de 2001! Faîtes le décompte !

vendredi 7 mars 2008

"Le monde selon Monsanto" !

C'est le titre d'un film/livre de la journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin sur le leader mondial des OGM (mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle !) qui compte 17 500 salariés, un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de Dollars et implanté dans quarante-six pays.

Dans ce film/livre elle traite entre autre les vrais objectifs de cette entreprise.

Fruit d’une enquête exceptionnelle de 3 ans sur 4 continents, ce documentaire qui sera diffusé sur arte vient à son heure et nous interpelle tous.

D'autant plus que le coton OGM africain est dèjà dans sa ligne de mire.

La question qui me taraude l'esprit est ce que Mosanto va t'il (ou est déjà) devenir le maître du monde ?

Lire aussi les interviews de la journaliste (ici et ) et aussi son blog où elle y décrit les coulisses de l'enquête et enrichit son récit de photos et vidéos.

vendredi 29 février 2008

Stéphane BOSQUA : casses-toi, pauvre con !

Stéphane BOSQUA ....... ça ne vous dit rien. C'est le nom de code (hongrois) de Sarkozy dans le dossier de l’affaire Cleastream pour rappel.

Tel n'est pas mes propos à ce post. C'est suite à l'écart de langage qu'a tenu (encore!) l'actuel locataire de l'Elysée vis à vis d'un exposant au Salon de l'Agriculture (Pourtant il avait tellement de choses à dire ! .... Mais enfin .....).

Avec le recul personne ne doit être choquée car Sarko a l'habitude de cette rhétorique. A force de chasser le naturel il revient toujours au gallot.
Là où ça devient inquiétant c'est qu'il a du mal à se départir des ses habits d'avant sa posture de Président de la République.

Est ce un complexe de personnalité ? L'avenir nous édifiera. A moins que c'est inscrit dans ses gènes? Dans ce cas il est conseillé de faire des tests d'ADN avant toute déclaration publique afin d'imaginer quel gène modifié pour rendre ses discours à la dimension de son statut de Président de la République.

En attendant les français doivent prendre leur mal en patience pendant encore 5 ans ! A moins que le diagnostic clinique et les tests de son ADN découvrent son clone génétiquement modifié !

mardi 23 octobre 2007

Les Soninké .......... de Madagascar !


Dans le cadre de ma mission d'accompagnement de producteurs et exportateurs de Litchis de Madagacar, j'ai eu une double suprise. Au fin fond de la forêt j'ai rencontré des Sénégalais et ....... Soninké (Sarakholés pour les autres).
Pour la petite histoire il s'agit de descendants d'anciens militaires ou tirailleurs sénégalais qui ont été envoyés depuis l'époque coloniale.
Après les salamalecs, le producteur en question dit qu'il s'appelle de Momadou Tandjian, son père s'appellait Doudou Samba Tandjia, sa mère (Diénaba Cissé) et son grand père (qui était tirailleur) s'appelle Sambassa Tandjian.
Au cours de la discussion il m'a fait savoir qu'il existe dans la zone des familles Bathilily, Cissé (descendants d'un certain Demba Cissé ancien tirailleur), Camara et Dia.

J'ai écrit ce post pour deux raisons :


  • Raison 1 : Au terme de notre rencontre j'ai eu le coeur serré car Momadou Tandjian m'a fait savoir qu'il ne comprend pas même pas un mot soninké, la seule chose que leur père les a légué c'est qu'ils sont originaires du Sénégal (Cercle de Bakel !) et qu'ils sont des "sarakolé". Il m'a priè de faire des recherches pour retrouver des parents proches.

  • Raison 2 : Pour ceux qui veulent vraiement recupperer ses parents soninkés perdus (.... !), il y a espoir car ils possèdent des filles qui ne remplissent pas certes les critères de test d'ADN pur soninké mais sont des perles car issus d'un mélange de metissage de la troisème génération.

Alors si une de ces raisons vous interesse, merci de laisser un commentaire ici ou écrire un message. Je transmettrai !

samedi 22 septembre 2007

Mama Gallédou "Pourquoi ont-ils fait ça ? Ils n'ont pas d'excuse" !

C'est l'histoire d'une jeune fille sénégalaise ambitieuse qui étudiait tranquillement à Marseille (France) jusqu'au jour où des jeunes français sans raison ont basculé sa vie en la brulant dans un bus. Mama Galledou : "Pourquoi ont-ils fait ça ? Ils n'ont pas d'excuse" Lire ça ! et les réactions

mardi 18 septembre 2007

EUREPGAP a fait sa mue et devient GLOBALGAP



La nouvelle vient de Bangkok, le référentiel EUREPGAP a fait sa mue et est devenu désormais GLOBALGAP.
En fait de quoi s’agit-il ? Pour être bref :

  1. Les opérateurs Africains (producteurs et/ou exportateurs) améliorent leurs sources de revenus grace à l’exportation de leurs produits agricoles (fruits et légumes) vers les marchés de grande consommation (Europe entre autre).
  2. Or les consommateurs Européens sont de plus en plus exigeants en ce qui concerne la sécurité alimentaire due en partie aux différentes crises (vache folle, dioxine etc.).
  3. Ce qui a pour conséquence la mise en place des exigences réglementaires et commerciales de plus en plus contraignantes des produits alimentaires pour accéder au marché Européen. Ainsi, des certificats sont exigés afin d'exporter vers l'UE. D'où la mise en place des normes réglementaires et commerciales comme EUREPGAP, BRC, TESCO nature choice etc.

Ceci s’explique d’autant plus que nous assistons :

  • A l’augmentation des échanges internationaux,

  • Aux besoins de posséder des garanties sur les produits (consommateurs et acteurs de la filière).

Ainsi après 10 ans d’existence (Référentiel créé en 1997), Eurepgap a fait ses preuves à travers la mise en pace d’une certification commune concernant les fruits et légumes englobant :

  • La sécurité sanitaire,
  • Le respect des Bonnes pratiques agricoles et la protection de l’environnement
  • Le respect des normes sociales

Ce que GLOBALGAP a resumé en ces termes :

"Le référentiel GLOBALGAP est principalement conçu pour rassurer les consommateurs sur la manière dont les produits alimentaires sont produits sur l’exploitation en réduisant au minimum les impacts nocifs des activités agricoles sur l'environnement, en diminuant l'utilisation des intrants chimiques et en garantissant une approche responsable de la santé et de la sécurité des travailleurs, ainsi que du bien-être des animaux."

Ce certificat a permis aux producteurs (individuels ou groupement de producteurs) d’accéder au marché européen. Ceci exige de la part de ces exportateurs la connaissance des démarches à suivre. En Afrique plusieurs petits producteurs et exportateurs ont pu acquérir le certificat EurepGAP grâce à l’appui et l’accompagnement de Bioscope. Cette structure 100% Africaine a montré son expertise dans le domaine et excelle dans le Conseil et la Formation en systèmes qualité des entreprises agro-alimentaires et des laboratoires. Alors si l’accès de vos produits agricoles au marché européen est votre objectif principal, n'attendez pas les contacter ici pour bénificier de leur expertise.

mercredi 12 septembre 2007

In Mémorium 9/11 ......et toujours le (s) choc (s)!



Comme tous les 11 septembre (et pour combien de temps encore........ seul Allah le sait), tout le monde apporte son grain de sel entre céremonies de commémoration et articles inovants.
Les uns sont toujours sous le choc mais ne les empéchent pas de faire face (ce qui est resumé dans la Fiche analytique que la Maison Blanche a publié pour y exposer leur stratégie depuis 6 ans), certains choquent par leur propos sans fondamment dans des tribunes (c'est le cas de l’écrivain anglais Martin Amis ), d'autres écrivent des articles chocs comme ici (de vrais investigations sur les auteurs financiers réels des attentats). A lire absolument !

lundi 13 août 2007

Rechauffement planétaire......... et petits producteurs africains


Qu'est ce qu'on n'a pas dit et redit des changements climatiques suites au rechauffement planétaire. Que de discours ! Or si on en croit au dernier numéro de la revue Research Eu consacré au sujet (retetez votre souffle....... !) IL EST TROP TARD POUR ATTENDRE suite à un diagnostic sans appel (ah les gros mots !) des scientifiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ). Pourtant ce n'est pas du blabla. Croyez moi ! Car ce rechauffement climatique est une réalité réélle ! (Excusez moi de la redondance).

En effet, cette année les producteurs de mangues sont confrontés aux conséquences de ce changement climatique. Nous avons observé (oeil et paroles d'expert !) dans la plupart des vergers de manguiers du Sénégal et du Mali des arbres avec une triple floraison ! (sur un même manguier nous observons à la fois des fleurs, des fruits à l'état de nouaison et de jeunes fruits !).

Pour mémoire il faut savoir que la floraison des manguiers est induite par plusieurs facteurs. Entre autre (brievement) :

  1. l'exposition à des stress hydriques (sans arrosage pendant une certaine période)

  2. la chute de température

Or cette année durant tous les mois de décembre et janvier la température au lieu de baisser a fait du yoyo ! (dents de scie) ce qui se traduit par cette multitude de stades florales pour un même cycle.

Donc ces stades differentes sur un même manguier a comme conséquence plusieurs récoltes étalées dans le temps.

En tant que néophites vous me direz où est le problème d'autant plus cela permettra au petit producteur d'avoir beaucoup plus de récoltes. Certes ! Mais c'est là où le bas blesse.

Car dès qu'une petite goutte de plus tombe dans des régions aurevoir toute cette récolte. En effet d'une part les récoltes debutent avec la saison des pluies dans ces régions et d'autre part la pluie favorise l'infestation de la mouche des fruits qui pique ces mangues or une seule mangue piquée et trouvée dans un (seul) lot exporté .................. conduit directement à la destruction de toute la cargaison car cette mouche (qui aime tant nos climats !) n'est pas la bienvenue dans l'Union Européènne ......... et ceci à la la chage de l'exportateur Africain. Donc en plus des exigences réglementaires de qualité plus contraingnates pour les produits agricoles, ces contraintes phytosanitaires constituent une barrière commerciale à l'exportation de nos fruits & légumes vers l'UE. Un manque à gagner énorme qui viendra s'ajouter surement aux accords de l'OMC et aux APE.

Ainsi pour dire que le climat aurait pu appliquer la discriminiation positive pour nos petits producteurs ................. surtout qu'ils ne sont ni de près ni de loin responsables du rechauffement planétaire !

jeudi 9 août 2007

Homo sapiens ........ à web 2.0

Euh ....... les premières phrases sont toujours difficiles à enfanter. Nous y voilà ! il faut faire comme tout le monde …… Créer un blog. A la mode quoi ! Of course. Mais enfin ! Par où commencer ? je ne sais pas ? Quels seront les thèmes du blog ? Je ne sais pas non plus. Mais tout ce que je sais c’est que je m’exprime et que personne ne pourra me l’empêcher (au moins virtuellement). Car quel que soit le lieu où tu sois il y a des sujets tabous. Par exemple dans les pays européens en niant l’existence de l’holocauste, tu es rapidement traité - si tu as la chance - de révisionniste, sinon - si t’as de chance - on vous traduit en justice. Et Dieu sait que je ne le nie pas ! car ce que que j’ai « vu » lors d’un voyage en Israël (pourtant un pays dont on sent pas du tout qu'il est en guerre) dans leur musée Yad Vashem me rend aphone pour décrire l’horreur de Hilter and Co. Ce que je n’arrive pas à comprendre comment ce bout d’homme est parvenu à embrigader tout son monde. Ailleurs ce sont d’autres thèmes, d’autres coutumes ou d’autre symboles qu’il ne faut pas parler sinon c’est la guillotine et tu vas directement joindre l’autre monde………. !

Pourtant l'Homme ne mérite pas cela! Lui qui a su dompter la nature en si peu de temps (apparu recemment par rapport à nos ancêtres bacteries !).

Tout cela est le fruit des choix des systèmes politique. Or ces systèmes politiques sont le fruits des choix de doctrines. Et si le web 2.0 est venu pour "harmoniser" ou "uniforminiser" ces doctrines afin que l'Homo sapiens atteigne son apogée. Mythe ou réalité! A moins ce qu'il gagne son pain or si on en croit à Andrew Keen dans son récent booking (The cult of the amateur) nous finirons par devenir des amateurs (au sens propre du terme : travailler sans être rénumé de son travail !). Lui au moins est optimiste contrairement à ce que prédit le professeur Paul Weisman dans son livre intitulé "The World Without Us" (publié en français sous le titre Homo disparitus) comment la nature réagirait-elle si l'être humain disparaissait soudainement? En reprenant ses droits comme si de rien n'était! ça sera vraiement dommage car je ne souhaite pas les futures espèces de notre chère planète ne trouvent aucune trace de notre passage sur la planète bleue !